{"id":919,"date":"2015-01-18T23:12:58","date_gmt":"2015-01-18T22:12:58","guid":{"rendered":"http:\/\/www.archipress.org\/wp\/?page_id=919"},"modified":"2015-01-23T10:11:07","modified_gmt":"2015-01-23T09:11:07","slug":"deleuze-leibniz-le-cours-livre-2","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/www.archipress.org\/?page_id=919","title":{"rendered":"Deleuze-Leibniz, le cours-livre"},"content":{"rendered":"

Cours de Gilles Deleuze, Le point de vue. Le pli, Leibniz et le baroque.<\/strong><\/p>\n

D\u00e9partement de philosophie, Universit\u00e9 Paris 8, novembre 1986.
\n2h28mn<\/p>\n


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Copie de travail (R. Benkirane) du livre\u00a0Le Pli. Leibniz et le baroque<\/em>, \u00e9ditions de Minuit, 1986<\/p>\n

\"Le<\/a>Le pli a toujours exist\u00e9 dans les arts\u00a0; mais le propre du Baroque est de porter le pli \u00e0 l\u2019infini. Si la philosophie de Leibniz est baroque par excellence, c\u2019est parce que tout se plie, se d\u00e9plie, se replie. Sa th\u00e8se la plus c\u00e9l\u00e8bre est celle de l\u2019\u00e2me comme \u201c\u00a0monade\u00a0\u201d sans porte ni fen\u00eatre, qui tire d\u2019un sombre fond toutes ses perceptions claires\u00a0: elle ne peut se confondre que par analogie avec l\u2019int\u00e9rieur d\u2019une chapelle baroque, de marbre noir, o\u00f9 la lumi\u00e8re n\u2019arrive que par des ouvertures imperceptibles \u00e0 l\u2019observateur du dedans\u00a0; aussi l\u2019\u00e2me est-elle pleine de plis obscurs. Pour d\u00e9couvrir un n\u00e9o-baroque moderne, il suffit de suivre l\u2019histoire du pli infini dans tous les arts\u00a0: \u201c\u00a0pli selon pli\u00a0\u201d, avec la po\u00e9sie de Mallarm\u00e9 et le roman de Proust, mais aussi l\u2019\u0153uvre de Michaux, la musique de Boulez, la peinture de Hanta\u00ef. Et ce n\u00e9o-leibnizianisme n\u2019a cess\u00e9 d\u2019inspirer la philosophie.
\n\u201c\u00a0Qu\u2019est-ce que \u00e7a veut dire, le tissu de l\u2019\u00e2me\u00a0?\u00a0\u201d\u00a0; ainsi commence ce cours, des ann\u00e9es 1986-1987 consacr\u00e9es \u00e0 Leibniz. Pour illustrer cette question, Gilles Deleuze prend un exemple tr\u00e8s simple, tr\u00e8s concret, extrait du livre II des Nouveaux Essais sur l\u2019Entendement<\/em>\u00a0: Je travaille, mais j\u2019ai envie d\u2019aller \u00e0 la taverne. Et, pour faire comprendre ce dilemme de l\u2019acte livre, Deleuze se sert d\u2019une extraordinaire th\u00e9orie de G.\u00a0W. Leibniz sur la damnation. Ici les surprises philosophiques se suivent et s\u2019encha\u00eenent. \u00c0 la mani\u00e8re d\u2019une \u00e9toffe qu\u2019on d\u00e9ploierait pli \u00e0 pli.<\/p>\n