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Nouvel \u00e9l\u00e9ment dans le dossier de la disparition des dinosaures<\/strong> Avalanche de \u00ab\u00a0records\u00a0\u00bb dans les sciences de la Terre<\/strong> \u00a9 Le Temps strat\u00e9gique, No 66, Gen\u00e8ve, octobre 1995.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" ID\u00c9ES MOL\u00c9CULES par Jacques Guarinos Nous ne sommes pas \u00e9gaux devant la mort L’esp\u00e9rance de vie des \u00eatres humains, moyenn\u00e9e sur tout le globe, est pass\u00e9e de 61 ans en 1980 \u00e0 65 ans actuellement. Mais si la dur\u00e9e de vie a augment\u00e9 dans la majorit\u00e9 des pays, elle \u2026 Lire plus \/ Read more<\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"parent":596,"menu_order":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"ngg_post_thumbnail":0,"footnotes":""},"class_list":["post-618","page","type-page","status-publish","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/618","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fcomments&post=618"}],"version-history":[{"count":1,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/618\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":619,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/618\/revisions\/619"}],"up":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/596"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fmedia&parent=618"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}![\"Le](\"https:\/\/www.archipress.org\/images\/logo\/tsno66.jpg\")
Nous ne sommes pas \u00e9gaux devant la mort<\/strong>
\nL’esp\u00e9rance de vie des \u00eatres humains, moyenn\u00e9e sur tout le globe, est pass\u00e9e de 61 ans en 1980 \u00e0 65 ans actuellement. Mais si la dur\u00e9e de vie a augment\u00e9 dans la majorit\u00e9 des pays, elle est en r\u00e9gression dans les pays les plus pauvres. Tandis que les Japonais peuvent esp\u00e9rer vivre jusqu’\u00e0 78 ans, les Ougandais voient leur esp\u00e9rance de vie r\u00e9duite \u00e0 43 ans, deux ann\u00e9es de moins que ce qu’elle \u00e9tait il y a vingt ans. Si l’Afrique se trouve dans une situation alarmante, les pays de l’Europe de l’Est suscitent aussi quelque inqui\u00e9tude: l’esp\u00e9rance de vie en Russie a perdu plus de trois ann\u00e9es pendant la p\u00e9riode 1992-1993. A l’origine de cette situation, la recrudescence ou la r\u00e9apparition de maladies dues \u00e0 la pauvret\u00e9: le chol\u00e9ra, la tuberculose, la dipht\u00e9rie et m\u00eame la peste.<\/p>\n
\nA la fin de l’\u00e8re secondaire, il y a 65 millions d’ann\u00e9es, les dinosaures et de nombreuses autres esp\u00e8ces animales et v\u00e9g\u00e9tales ont brutalement disparu de la surface terrestre. Il semble tr\u00e8s probable que cette extinction de masse soit due \u00e0 la chute d’une \u00e9norme m\u00e9t\u00e9orite \u00e0 proximit\u00e9 de l’actuelle p\u00e9ninsule du Yucatan (Mexique). Les partisans d’une origine volcanique du d\u00e9sastre ne d\u00e9sarment pas pour autant, les formidables \u00e9panchements de lave qui tapissent sur plusieurs kilom\u00e8tres d’\u00e9paisseur la r\u00e9gion indienne du Deccan s’\u00e9tant effectivement mis en place \u00e0 cette \u00e9poque, en \u00ab\u00a0seulement\u00a0\u00bb 500 000 ans. Certains sp\u00e9cialistes avaient avanc\u00e9 r\u00e9cemment l’hypoth\u00e8se que la chute de la m\u00e9t\u00e9orite aurait pu d\u00e9clencher de l’autre c\u00f4t\u00e9 de la plan\u00e8te cette extraordinaire activit\u00e9 volcanique. Des chercheurs indiens viennent de d\u00e9montrer que cette hypoth\u00e8se ne tient pas. Ayant r\u00e9ussi \u00e0 localiser dans le Deccan la couche g\u00e9ologique de s\u00e9diments qui, sur tous les continents, marque la s\u00e9paration entre le cr\u00e9tac\u00e9 (\u00e0 la fin du secondaire) et le d\u00e9but de l’\u00e8re tertiaire, ils se sont rendu compte que cette couche, riche de l’iridium que la m\u00e9t\u00e9orite contenait et qu’elle a r\u00e9pandu sur toute la surface du globe, est coinc\u00e9e entre deux coul\u00e9es de lave. Cela prouve de mani\u00e8re incontestable que le volcanisme du Deccan a commenc\u00e9 \u00e0 se manifester bien avant que la m\u00e9t\u00e9orite ne sonne le glas du r\u00e8gne des dinosaures.<\/p>\n
\nEn Australie, o\u00f9 l’on trouve les plus vieilles roches terrestres, des chercheurs viennent de d\u00e9couvrir le morceau de cro\u00fbte continentale \u00e9merg\u00e9e le plus \u00e2g\u00e9 de tous ceux que l’on conna\u00eet, form\u00e9 il y a 3 milliards 500 millions d’ann\u00e9es. Cette d\u00e9couverte permettra d’affiner la th\u00e9orie de la tectonique des plaques, selon laquelle l’\u00e9corce terrestre est morcel\u00e9e en une douzaine de plaques dites lithosph\u00e9riques qui s’entrechoquent et se chevauchent. L’\u00e9tude de ce doyen du plancher des vaches laisse esp\u00e9rer en particulier une meilleure compr\u00e9hension des m\u00e9canismes de destruction et de cr\u00e9ation de la cro\u00fbte continentale, dont on ne sait toujours pas si elle s’accumule sans cesse aux fronti\u00e8res des plaques convergentes, ou si le bilan entre sa cr\u00e9ation et sa destruction est nul. Dans ce deuxi\u00e8me cas, des continents se seraient form\u00e9s il y a longtemps, et les distributions actuelles de leurs \u00e2ges et de leurs masses ne feraient que traduire le lent travail de la d\u00e9rive des continents. Un autre \u00ab\u00a0record\u00a0\u00bb, publi\u00e9 une semaine seulement apr\u00e8s la d\u00e9couverte australienne, recule de 800 millions d’ann\u00e9es l’\u00e2ge de la premi\u00e8re trace connue de subduction. On appelle subduction le passage d’une plaque lithosph\u00e9rique sous une autre. En \u00e9tudiant les profils sismiques d’une r\u00e9gion du Canada que sa surface d\u00e9signait comme une zone de collision entre deux plaques, des chercheurs canadiens ont pu mettre en \u00e9vidence que cette collision a \u00e9t\u00e9 pr\u00e9c\u00e9d\u00e9e par la disparition d’un bassin oc\u00e9anique, en d’autres termes qu’un morceau de cro\u00fbte oc\u00e9anique est pass\u00e9 sous une plaque avec toute la masse d’eau et de s\u00e9diments qu’il supportait, selon le m\u00eame processus de subduction qui est \u00e0 l’oeuvre actuellement dans de nombreuses r\u00e9gions du monde… A cette diff\u00e9rence pr\u00e8s que le ph\u00e9nom\u00e8ne canadien s’est produit il y a 2 milliards 700 millions d’ann\u00e9es! On a ainsi la preuve que le m\u00e9canisme de la tectonique des plaques, qui explique entre autres la formation des montagnes et des grandes structures g\u00e9ologiques, fonctionne depuis fort longtemps sur notre plan\u00e8te. Rappelons que cette derni\u00e8re, \u00e2g\u00e9e de 4 milliards et demi d’ann\u00e9es, est le seul astre du syst\u00e8me solaire \u00e0 pr\u00e9senter une telle activit\u00e9. A propos de subduction, on vient de mesurer la plus grande vitesse actuelle de convergence entre deux plaques lithosph\u00e9riques: de 24 cm\/an, elle caract\u00e9rise l’enfoncement de la plaque du Pacifique sous celle de l’Australie, \u00e0 l’aplomb des \u00eeles Tonga. A cette vitesse, il suffit de 10 millions d’ann\u00e9es pour qu’un oc\u00e9an de 2400 km de \u00ab\u00a0large\u00a0\u00bb disparaisse enti\u00e8rement, une dur\u00e9e comparable \u00e0 l’\u00e2ge des premiers hominid\u00e9s…<\/p>\n