{"id":1132,"date":"2015-01-15T19:25:25","date_gmt":"2015-01-15T18:25:25","guid":{"rendered":"http:\/\/www.archipress.org\/wp\/?page_id=1132"},"modified":"2015-01-18T11:44:34","modified_gmt":"2015-01-18T10:44:34","slug":"1132-2","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/www.archipress.org\/?page_id=1132","title":{"rendered":"Tao de la physique"},"content":{"rendered":"
Fritjof Capra (Paris, Sand, 1975)<\/strong><\/p>\n \u00ab\u00a0Les lois de la physique moderne confirment les concepts qui r\u00e9gissent les mystiques de l’Asie: Hindouisme, Bouddhisme, Tao\u00efsme.\u00a0\u00bb<\/p>\n L’auteur a \u00e9galement \u00e9crit Le temps du Changement<\/em> et la Sagesse des Sages<\/em>.<\/p>\n<\/div>\n p. 61 ; \u00ab\u00a0Lorsque Faraday produisit un courant \u00e9lectrique dans une bobine de cuivre en d\u00e9pla\u00e7ant un aimant pr\u00e8s d’elle, puis transforma le travail m\u00e9canique de d\u00e9placement de l’aimant en \u00e9nergie \u00e9lectrique, il amena la science et la technique \u00e0 un tournant. son exp\u00e9rimentation fondamentale donna naissance, d’une part, \u00e0 la vaste technologie de l’\u00e9nergie \u00e9lectrique, de l’autre, \u00e0 la constitution de la base de ses th\u00e9ories sp\u00e9culatives et de celles de Maxwell, qui, par la suite, aboutirent \u00e0 une th\u00e9orie compl\u00e8te de l’\u00e9lectromagn\u00e9tisme.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 63 ; \u00ab\u00a0Il dut r\u00e9aliser intuitivement, m\u00eame s’il ne le dit pas explicitement, que les entit\u00e9s fondamentales dans la th\u00e9orie \u00e9taient les champs et non les mod\u00e8les m\u00e9caniques. Ce fut Einstein qui reconnut clairement ce fait cinquante ans plus tard lorsqu’il affirma l’inexistence de l’\u00e9ther et que les champs \u00e9lectromagn\u00e9tiques \u00e9taient des entit\u00e9s physiques par eux-m\u00eames, qui pouvaient se propager \u00e0 travers un espace vide, et dont on ne pouvait donner une explication m\u00e9canique. p. 64 ; \u00ab\u00a0…les notions d’espace et de temps absolus, de particules \u00e9l\u00e9mentaires solides, de ph\u00e9nom\u00e8nes physiques de nature strictement causale, ainsi que l’id\u00e9al d’une description objective de la nature. Aucun de ces concepts ne pouvait \u00eatre \u00e9tendu aux nouveaux domaines o\u00f9 les physiciens menaient d\u00e9sormais leurs investigations.<\/p>\n (…) Einstein croyait fermement en l’harmonie inh\u00e9rente \u00e0 la nature et sa pr\u00e9occupation la plus profonde, tout au long de sa vie scientifique, fur de trouver un fondement unitaire de la physique. p. 65 ; \u00ab\u00a0…la masse n’est rien d’autre qu’une forme d’\u00e9nergie.<\/p>\n (…) La force de gravit\u00e9, selon la th\u00e9orie d’Einstein, a comme effet de \u00ab\u00a0courber\u00a0\u00bb l’espace et le temps. Cela signifie que la g\u00e9om\u00e9trie euclidienne courante n’est plus valable dans untel espace courbe, de m\u00eame que la g\u00e9om\u00e9trie bidimensionnelle d’un plan ne peut \u00eatre appliqu\u00e9e \u00e0 la surface d’une sph\u00e8re. p. 67 ; \u00ab\u00a0Le diam\u00e8tre d’un atome est \u00e0 peu pr\u00e8s d’une centaine de millioni\u00e8me de centim\u00e8tre.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 68 ; \u00ab\u00a0Ces lois (de la Physique atomique ), toutefois, ne furent pas ais\u00e9es \u00e0 d\u00e9couvrir. Elles furent d\u00e9couvertes dans les ann\u00e9es 1920 par un groupe international de physiciens parmi lesquels le Danois Niels Bohr, le Fran\u00e7ais Louis de Broglie, les Autrichiens Erwin Schr\u00f6dinger et Wolfgang Pauli, l’Allemand Werner Heisenberg et l’Anglais Paul Dirac.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 69 ; \u00ab\u00a0Les exp\u00e9rimentations de Rutherford montrent que les atomes, au lieu d’\u00eatre durs et indestructibles, se composent de vastes \u00e9tendues d’espace dans lesquelles des particules extr\u00eamement petites se meuvent, puis la th\u00e9orie quantique fit appara\u00eetre clairement que m\u00eame ces particules n’ont rien \u00e0 voir avec les objets solides de la physique classique. Les unit\u00e9s subatomiques de la mati\u00e8re sont des unit\u00e9s tr\u00e8s abstraites qui ont un double aspect. Selon la mani\u00e8re dont nous les observons, elles apparaissent tant\u00f4t comme des particules et tant\u00f4t comme des ondes ; or cette double nature appara\u00eet \u00e9galement dans la lumi\u00e8re, qui peut prendre la formes d’ondes \u00e9lectromagn\u00e9tiques ou de particules.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 70 ; \u00ab\u00a0Les quanta de lumi\u00e8re, qui donn\u00e8rent son nom \u00e0 la th\u00e9orie des quanta, ont depuis \u00e9t\u00e9 reconnus comme des particules et sont maintenant nomm\u00e9s photons. ce sont des particules d’une esp\u00e8ce sp\u00e9ciale, de masse nulle, se propageant toujours \u00e0 la vitesse de la lumi\u00e8re.<\/p>\n L’apparente contradiction entre l’image de la particule et celle de l’onde fut r\u00e9solue d’une mani\u00e8re totalement inattendue qui remit en question les fondements v\u00e9ritables de la conception m\u00e9caniste du monde -la notion de la r\u00e9alit\u00e9 de la mati\u00e8re. Au niveau subatomique, la mati\u00e8re n’existe pas avec certitude \u00e0 des places d\u00e9finies, mais manifeste plut\u00f4t une \u00ab\u00a0tendance \u00e0 exister\u00a0\u00bb, et les \u00e9v\u00e9nements atomiques ne surviennent pas avec certitude, mais manifestent plut\u00f4t des \u00ab\u00a0tendances \u00e0 survenir\u00a0\u00bb. Dans la formulation de la th\u00e9orie quantique, ces tendances sont exprim\u00e9es comme des probabilit\u00e9s et sont associ\u00e9es aux quantit\u00e9s math\u00e9matiques qui prennent la forme d’ondes.<\/p>\n (…) La th\u00e9orie quantique r\u00e9v\u00e8le ainsi l’unicit\u00e9 de l’univers. Elle montre que nous ne pouvons d\u00e9composer le monde en ses plus petites unit\u00e9s existantes.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 71 ; \u00ab\u00a0En physique atomique, nous ne pouvons jamais parler de la nature sans, simultan\u00e9ment, parler de nous-m\u00eames.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 83 ; \u00ab\u00a0La similitude devient apparente dans les th\u00e9ories des quanta et de la relativit\u00e9, et devient m\u00eame plus manifeste dans les mod\u00e8les \u00ab\u00a0quantiques-relativistes\u00a0\u00bb de physique subatomique o\u00f9 ces deux th\u00e9ories se combinent pour produire le plus frappant parall\u00e8le avec la philosophie orientale.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 101-102 ; \u00ab\u00a0Le sommet de la pens\u00e9e bouddhiste a \u00e9t\u00e9 atteint, selon plusieurs auteurs, par l’\u00e9cole Avatamsaka reposant sur le sutra du m\u00eame nom. Ce sutra est consid\u00e9r\u00e9 comme le coeur du bouddhisme Mahayana et lou\u00e9 par Suzuki dans les termes les plus enthousiastes :<\/p>\n \u00ab\u00a0Quant au sutra Avatamsaka, c’est r\u00e9ellement le couronnement de la pens\u00e9e bouddhiste, du sentiment bouddhiste et de l’exp\u00e9rience bouddhiste. A mon avis, aucune litt\u00e9rature religieuse dans le monde ne saurait jamais \u00e9galer la grandeur de la conception, la profondeur du sentiment et l’ampleur de la composition atteints dans ce sutra. C’est l’\u00e9ternelle fontaine de vie d’o\u00f9 aucun esprit religieux ne reviendra assoiff\u00e9 ou seulement \u00e0 moiti\u00e9 satisfait.\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 106 ; \u00ab\u00a0En Chine, cet ouvrage est en g\u00e9n\u00e9ral simplement nomm\u00e9 le Lao-tseu alors qu’en Occident il est connu commun\u00e9ment comme le Tao Te King , le \u00ab\u00a0Classique de la Voie et du Pouvoir\u00a0\u00bb, nom qui lui fut attribu\u00e9 ult\u00e9rieurement. J’ai d\u00e9j\u00e0 mentionn\u00e9 le style paradoxal et le langage puissant et po\u00e9tique de ce livre que Joseph Needham consid\u00e8rent \u00eatre \u00ab\u00a0sans exception aucune le plus profond et le plus beau livre de la langue chinoise\u00a0\u00bb.<\/p>\n Le second livre tao\u00efste important est le Tchouang-tseu …\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 117 ; \u00ab\u00a0Reconnaissant la relativit\u00e9 du bien et du mal, et ainsi de toutes les conventions morales, le sage tao\u00efste ne s’efforce pas d’atteindre le bien mais tente plut\u00f4t de maintenir un \u00e9quilibre dynamique entre le bien et le mal.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 125-126 ; \u00ab\u00a0Le Soto \u00e9vite la m\u00e9thode violente du Rinza\u00ef et vise \u00e0 la maturation progressive de l’\u00e9tudiant Zen, \u00ab\u00a0comme la brise printani\u00e8re qui caresse la fleur l’aide \u00e0 s’ouvrir.\u00a0\u00bb Il pr\u00e9conise la \u00ab\u00a0tranquille posture assise\u00a0\u00bb et la pratique du travail quotidien comme deux formes de m\u00e9ditation. (…) Comme le dit un po\u00e8me Zen : (…) le petit livre d’Eugen Herrigel, le Zen dans l’art chevaleresque du tir \u00e0 l’arc .\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 134 ; \u00ab\u00a0Cette r\u00e9alit\u00e9 est nomm\u00e9e Brahman dans l’hindouisme, Dharmakana dans le bouddhisme, Tao dans le tao\u00efsme. Parce qu’elle transcende tous les concepts et les cat\u00e9gories, les bouddhistes l’appellent aussi Tathata, ou \u00ab\u00a0r\u00e9alit\u00e9 telle qu’elle est\u00a0\u00bb :<\/p>\n Ce que l’\u00e2me d\u00e9signe comme r\u00e9alit\u00e9 telle qu’elle est, c’est l’unit\u00e9 de toutes choses, le Grand Tout .\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 141 ; \u00ab\u00a0\u00a0\u00bbOn est conduit \u00e0 la nouvelle notion d’une totalit\u00e9 continue infirmant l’id\u00e9e classique de d\u00e9construction du monde en parties existant s\u00e9par\u00e9ment et ind\u00e9pendamment (…) Nous avons invers\u00e9 la notion traditionnelle selon laquelle les \u00ab\u00a0parties \u00e9l\u00e9mentaires\u00a0\u00bb du monde en constituent la r\u00e9alit\u00e9 fondamentale, et les divers syst\u00e8mes sont seulement des figures et des combinaisons particuli\u00e8res et contingentes de ces parties. Nous dirons plut\u00f4t que l’interconnexion quantique de l’univers dans son ensemble est la r\u00e9alit\u00e9 fondamentale et que les parties fonctionnant de fa\u00e7on relativement interd\u00e9pendante sont simplement des formes particuli\u00e8res et fortuites \u00e0 l’int\u00e9rieur de cet ensemble.\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 145 ; \u00ab\u00a0Selon Tchouang-tseu : \u00ab\u00a0La relation avec le corps et ses \u00e9l\u00e9ment dispara\u00eet. Les organes des sens sont laiss\u00e9s de c\u00f4t\u00e9. Ainsi, quittant la forme mat\u00e9rielle et disant adieu \u00e0 mon savoir, je deviens uni \u00e0 l’omnipr\u00e9sent. Cela je l’appelle s’asseoir pour oublier tout.\u00a0\u00bb<\/p>\n Bien entendu, la physique moderne fonctionne dans un cadre tr\u00e8s diff\u00e9rent, elle ne peut aller aussi loin dans l’exp\u00e9rience de l’unit\u00e9 de toutes choses. Mais, avec la th\u00e9orie atomique, elle a accompli un grand pas vers la vision du monde des mystiques orientaux. La th\u00e9orie quantique a aboli la notion d’objets s\u00e9par\u00e9s et introduit la notion de participant pour remplacer celle d’observateur ; il est d\u00e9sormais n\u00e9cessaire d’inclure la conscience humaine dans sa description du monde.<\/p>\n On en est venu \u00e0 percevoir le monde comme un tissu de relations mentales et physiques, dont les \u00e9l\u00e9ments sont d\u00e9finissables seulement dans leur rapport \u00e0 l’ensemble.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 149 ; \u00ab\u00a0\u00a0\u00bbCe qui fait appara\u00eetre tant\u00f4t l’obscurit\u00e9, tant\u00f4t la lumi\u00e8re, est le Tao.\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 151 ; \u00ab\u00a0Les physiciens modernes, par cons\u00e9quent, devraient pouvoir p\u00e9n\u00e9trer le sens des enseignements centraux de l’Orient en les rapprochant des exp\u00e9riences dans leur propre champ. un nombre peu \u00e9lev\u00e9, mais croissant, de jeunes physiciens a m\u00eame trouv\u00e9 une telle approche de la spiritualit\u00e9 orientale extr\u00eamement pr\u00e9cieuse et stimulante.\u00a0\u00bb<\/p>\n p 152 ; \u00ab\u00a0…l’\u00e9nergie et la mati\u00e8re ne sont que diff\u00e9rents aspects d’un m\u00eame ph\u00e9nom\u00e8ne.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 157 ; \u00ab\u00a0Force et mati\u00e8re, particules et ondes, mouvement et repos, existence et non-existence. Voici quelques-uns des concepts oppos\u00e9s ou contradictoires qui sont d\u00e9pass\u00e9s en physique moderne.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 163 ; \u00ab\u00a0Niels Bohr \u00e9tait bien conscient du parall\u00e9lisme entre son concept de compl\u00e9mentarit\u00e9 et la pens\u00e9e chinoise. Lorsqu’il visita la Chine en 1937, \u00e0 un moment o\u00f9 son interpr\u00e9tation de la th\u00e9orie quantique \u00e9tait d\u00e9j\u00e0 compl\u00e8tement \u00e9labor\u00e9e, il fut profond\u00e9ment impressionn\u00e9 par l’ancestrale id\u00e9e chinoise de p\u00f4le oppos\u00e9s et d\u00e8s lors, il porta un vif int\u00e9r\u00eat \u00e0 la culture extr\u00eame-orientale. Dix ans plus tard, Bohr fut fait chevalier en r\u00e9compense de ses \u00e9minentes r\u00e9alisations scientifiques et ses importantes contributions \u00e0 la vie culturelle danoise ; et, lorsqu’il eut \u00e0 choisir une arme pour son blason, son choix se porta sur le symbole chinois de T’ai-Chi<\/em> repr\u00e9sentant la relation compl\u00e9mentaire des arch\u00e9types oppos\u00e9s yin et yang . En choisissant ce symbole pour son blason avec la devise Contraria sunt complementa<\/em> (\u00ab\u00a0Les oppos\u00e9s sont compl\u00e9mentaires\u00a0\u00bb), Niels Bohr reconnaissait la profonde harmonie entre l’ancienne sagesse extr\u00eame-orientale et la science moderne occidentale.\u00a0\u00bb<\/strong><\/p>\n p. 165 ; \u00ab\u00a0La physique moderne a confirm\u00e9 de fa\u00e7on spectaculaire l’une des id\u00e9es de base de la spiritualit\u00e9 extr\u00eame-orientale : tous les concepts que nous employons pour d\u00e9crire la nature sont limit\u00e9s, ce ne sont pas des caract\u00e9ristiques de la r\u00e9alit\u00e9 comme nous avons tendance \u00e0 le croire, mais des cr\u00e9ations de l’esprit, parties de la carte et non du territoire. Toutes les fois que nous \u00e9largissons le domaine de notre exp\u00e9rience, les limitations de notre pens\u00e9e rationnelle deviennent \u00e9videntes et nous devons modifier, voire abandonner, certaines de nos conceptions.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 166 ; \u00ab\u00a0On dit que la porte de l’Acad\u00e9mie de Platon \u00e0 Ath\u00e8nes portait l’inscription : \u00ab\u00a0Que nul n’entre ici s’il n’est g\u00e9om\u00e8tre.\u00a0\u00bb<\/p>\n (…) De l\u00e0 l’adage platonicien : \u00ab\u00a0Dieu est g\u00e9om\u00e8tre\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 167 ; \u00ab\u00a0Selon les mots d’Henri Margenau :<\/p>\n \u00ab\u00a0La r\u00e9v\u00e9lation centrale de la th\u00e9orie de la relativit\u00e9 est que la g\u00e9om\u00e9trie est une construction de l’esprit. C’est seulement lorsqu’on accepte cette d\u00e9couverte que l’esprit peut se sentir libre de toucher aux sacro-saintes notions d’espace et de temps, pour \u00e9tudier le champ des possibilit\u00e9s dont il dispose pour les d\u00e9finir et choisir la formulation qui s’accorde \u00e0 l’observation.\u00a0\u00bb<\/p>\n (…) Les commentaires de Joseph Needham sur l’astronomie chinoise sont \u00e0 cet \u00e9gard tr\u00e8s int\u00e9ressants :<\/p>\n \u00ab\u00a0Les astronomes chinois n’\u00e9prouvaient pas le besoin de recourir \u00e0 des formes g\u00e9om\u00e9triques. Les organismes composant l’organisme universel suivaient le Tao, chacun conform\u00e9ment \u00e0 sa propre nature, et leurs mouvements pouvaient \u00eatre \u00e9tudi\u00e9s sous la forme essentiellement \u00ab\u00a0non repr\u00e9sentative\u00a0\u00bb de l’alg\u00e8bre. Les Chinois \u00e9taient donc exempts de cette obsession des astronomes europ\u00e9ens, du cercle comme la plus parfaite figure, et ne firent pas l’exp\u00e9rience du carcan m\u00e9di\u00e9val des sph\u00e8res cristallines.\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 173 ; \u00ab\u00a0Il faut \u00e0 la lumi\u00e8re huit minutes pour se propager du Soleil \u00e0 la Terre, et donc nous voyons le Soleil, \u00e0 tout instant, tel qu’il \u00e9tait huit minutes auparavant. De m\u00eame, nous voyons la plus proche \u00e9toile telle qu’elle existait quatre ans auparavant, et, avec nos puissants t\u00e9lescopes, nous pouvons voir des galaxies telles qu’elles \u00e9taient il y a des millions d’ann\u00e9es.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 174-175 ; Le \u00ab\u00a0paradoxe des jumeaux\u00a0\u00bb ; \u00ab\u00a0Ce qui est vrai des longueurs l’est \u00e9galement des intervalles de temps. Eux aussi d\u00e9pendent du syst\u00e8me de r\u00e9f\u00e9rence mais, contrairement aux distances spatiales, ils deviennent plus longs lorsque la vitesse relative \u00e0 l’observateur augmente. Cela veut dire que des aiguilles de montres en mouvement tournent plus lentement, le temps ralentit. Ces horloges peuvent \u00eatre de types vari\u00e9s : pendules m\u00e9caniques, \u00e9lectroniques, ou le battement d’un coeur humain. Si de deux jumeaux l’un effectuait un rapide aller et retour dans l’espace, il serait plus jeune que son fr\u00e8re lorsqu’il reviendrait, parce que tous ses \u00ab\u00a0m\u00e9canismes\u00a0\u00bb (organiques), son rythme cardiaque, son flux sanguin, ses ondes c\u00e9r\u00e9brales, etc. auraient ralenti durant le voyage, du point de vue de l’homme sur Terre. Le voyageur lui-m\u00eame, bien-entendu, n’aurait rien remarqu\u00e9 d’inhabituel, mais, \u00e0 son retour, il aurait soudain r\u00e9alis\u00e9 que son fr\u00e8re jumeau \u00e9tait maintenant beaucoup plus \u00e2g\u00e9. Ce \u00ab\u00a0paradoxe des jumeaux\u00a0\u00bb est peut-\u00eatre le plus c\u00e9l\u00e8bre de la physique moderne. Il a provoqu\u00e9 des discussions anim\u00e9es dans les journaux scientifiques, dont quelques-unes se poursuivent encore ; c’est une preuve \u00e9loquente du fait que la r\u00e9alit\u00e9 d\u00e9crite par la th\u00e9orie de la relativit\u00e9 ne peut \u00eatre saisie par notre compr\u00e9hension ordinaire.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 196 ; \u00ab\u00a0L’aspect dynamique de la mati\u00e8re appara\u00eet comme une cons\u00e9quence de la nature ondulatoire des particules subatomiques et s’av\u00e8re m\u00eame encore plus essentiel dans la th\u00e9orie de la relativit\u00e9, comme nous le verrons, o\u00f9 l’unification de l’espace et du temps implique que l’existence de la mati\u00e8re ne peut \u00eatre distingu\u00e9e de son activit\u00e9.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 198 ; \u00ab\u00a0…la mati\u00e8re n’est donc jamais inerte, mais toujours en \u00e9tat de mouvement.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 209 ; \u00ab\u00a0\u00a0\u00bbTandis que la philosophie europ\u00e9enne cherchait la r\u00e9alit\u00e9 dans la substance, \u00e9crit Joseph Needham, la philosophie chinoise la cherchait dans la relation.\u00a0\u00bb<\/p>\n (…) Nous connaissons aujourd’hui plus de deux cents particules, la plupart d’entre elles \u00e9tant cr\u00e9\u00e9es artificiellement par des processus de collision et ne durant qu’un temps extr\u00eamement bref; bien moins d’un millioni\u00e8me de seconde!\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 211 ; \u00ab\u00a0Dans ces \u00ab\u00a0th\u00e9ories du champ quantique\u00a0\u00bb, la distinction entre les particules et l’espace les entourant perd sa nettet\u00e9 originaire et le vide est reconnu en tant que quantit\u00e9 dynamique d’une importance souveraine.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 214 ; \u00ab\u00a0…la distinction classique entre les particules solides et l’espace les entourant est totalement d\u00e9pass\u00e9e.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 215 ; \u00ab\u00a0N\u00e9anmoins, l’intuition sous-jacente \u00e0 l’interpr\u00e9tation que donne le physicien du monde subatomique, en fonction du champ quantique, est tr\u00e8s analogue \u00e0 celle du mystique oriental qui interpr\u00e8te son exp\u00e9rience du monde en fonction d’une r\u00e9alit\u00e9 sous-jacente ultime. A la suite de l’\u00e9mergence du concept de champ, les physiciens ont essay\u00e9 d’unifier les divers champs en un champ fondamental unique qui incorporerait tous les ph\u00e9nom\u00e8nes physiques. Einstein, en particulier, consacra les derni\u00e8res ann\u00e9es de sa vie \u00e0 chercher un tel champ unique. Le Brahman des hindous comme le Dharmakana des bouddhistes et le Tao des tao\u00efstes peuvent \u00eatre consid\u00e9r\u00e9s, peut-\u00eatre, comme le champ unifi\u00e9 supr\u00eame d’o\u00f9 proviennent non seulement tous les ph\u00e9nom\u00e8nes \u00e9tudi\u00e9s en physique, mais aussi tous les autres ph\u00e9nom\u00e8nes.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 216 ; \u00ab\u00a0* Kuan-tzu , trad. W. A. Rickett, XIII, 36 : une oeuvre sociophilosophique vase attribu\u00e9e traditionnellement au c\u00e9l\u00e8bre homme d’\u00c9tat Kuan Chung, du VIIe si\u00e8cle av. J.-C. mais plus vraisemblablement une oeuvre h\u00e9t\u00e9roclite \u00e9crite aux alentours du IIIe si\u00e8cle av. J.-C- et refl\u00e9tant diverses \u00e9coles philosophiques.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 218 ; \u00ab\u00a0\u00a0\u00bbL’univers physique chinois aux \u00e9poque ancienne et m\u00e9di\u00e9vale \u00e9tait un ensemble parfaitement continu : le Ch’i <\/em>condens\u00e9 en mati\u00e8re palpable n’\u00e9tait pas des particules, mais des objets individuels agissant et r\u00e9agissant avec tous les autres objets dans le monde, ondulant ou vibrant, d\u00e9pendant, en dernier ressort, de l’alternance rythmique des deux forces fondamentales, le yin et le yang . Les, objets individuels, donc, poss\u00e9daient leur rythme intrins\u00e8que. Et ceux-ci \u00e9taient int\u00e9gr\u00e9s dans le sch\u00e8me g\u00e9n\u00e9ral de l’harmonie du monde.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 225 ; \u00ab\u00a0\u00a0\u00bbToutes les choses en rotation, dit Tchang Tsai se r\u00e9f\u00e9rant au ciel, ont une force spontan\u00e9e et ainsi leur mouvement ne leur est pas impos\u00e9 de l’ext\u00e9rieur\u00a0\u00bb.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 227 ; \u00ab\u00a0Quand on sait que le Grand Vide est plein de Ch’i<\/em>, p. 291 ; \u00ab\u00a0La philosophie du bootstrap <\/em>marque le rejet d\u00e9cisif de la conception m\u00e9caniste du monde en physique moderne. L’univers de Newton \u00e9tait construit \u00e0 partir d’un ensemble d’entit\u00e9s de base poss\u00e9dant certaines propri\u00e9t\u00e9s fondamentales, cr\u00e9\u00e9es par Dieu et par cons\u00e9quent non justiciables d’une analyse plus approfondie. D’une fa\u00e7on ou d’une autre, cette notion \u00e9tait implicite dans toutes les th\u00e9ories de la science naturelle jusqu’\u00e0 ce que l’hypoth\u00e8se du bootstrap<\/em> \u00e9non\u00e7\u00e2t explicitement que le monde ne peut \u00eatre compris comme un assemblage d’entit\u00e9s inalalysables. Dans la nouvelle vision du monde, l’univers est con\u00e7u comme un tissu dynamique d’\u00e9v\u00e9nements interconnect\u00e9s. Aucune des propri\u00e9t\u00e9s d’une partie quelconque de ce tissu n’est fondamentale ; elles d\u00e9coulent toutes des propri\u00e9t\u00e9s des autres parties, et la coh\u00e9rence g\u00e9n\u00e9rale de leurs interactions d\u00e9termine la structure du tissu entier.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 292 ; \u00ab\u00a0Selon Thomas d’Aquin : \u00ab\u00a0Il est une certaine loi \u00e9ternelle, \u00e0 savoir la raison, existant dans l’esprit de Dieu et gouvernant l’univers entier*.\u00a0\u00bb<\/p>\n (…) Les physiciens en sont arriv\u00e9s \u00e0 constater que toutes leurs th\u00e9ories des ph\u00e9nom\u00e8nes naturels, y compris les \u00ab\u00a0lois\u00a0\u00bb qu’ils d\u00e9crivent, sont des cr\u00e9ations de l’esprit humain…<\/p>\n (…) Ainsi, on peut expliquer de multiples ph\u00e9nom\u00e8nes en fonction de quelques-uns, et, par cons\u00e9quent, comprendre divers aspects de la nature d’une fa\u00e7on approximative sans avoir \u00e0 les comprendre tous \u00e0 la fois. Telle est la m\u00e9thode scientifique ; toutes les th\u00e9ories et tous les mod\u00e8les scientifiques sont des approximations de la vraie nature des choses…<\/p>\n * Cit\u00e9 par J. Needham, Science and Civilisation in China <\/em>(Science et Civilisation en Chine) , vol. II, p. 538.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 294-295 ; \u00ab\u00a0Au sens large, l’id\u00e9e du bootstrap<\/em>, bien que fascinante et commode, n’est pas scientifique. la science, comme nous le savons, exige un langage fond\u00e9 sur quelque structure incontest\u00e9e. S\u00e9mantiquement, donc, une tentative d’expliquer tous les concepts peut difficilement \u00eatre dite \u00ab\u00a0scientifique\u00a0\u00bb.\u00a0\u00bb<\/p>\n \u00ab\u00a0Dans la vision chinoise du monde, la coop\u00e9ration harmonieuse de tous les \u00eatres provient non des ordres d’une autorit\u00e9 sup\u00e9rieure ext\u00e9rieure \u00e0 eux, mais du fait qu’ils sont tous les \u00e9l\u00e9ments d’une hi\u00e9rarchie d’ensembles formant une structure cosmique, et ob\u00e9issant aux exigences internes de leur propre nature.\u00a0\u00bb<\/p>\n Selon Needham, les Chinois ne poss\u00e9daient m\u00eame pas de mot correspondant \u00e0 l’id\u00e9e occidentale de \u00ab\u00a0loi de la nature\u00a0\u00bb. Le terme qui s’en approche le plus est li , que le philosophe n\u00e9o-confuc\u00e9en Chu Hsi d\u00e9crit comme les \u00ab\u00a0innombrables motifs semblables \u00e0 des veines \u00e0 l’int\u00e9rieur du Tao\u00a0\u00bb. p. 297 ; \u00ab\u00a0Selon Sri Aurobindo : \u00ab\u00a0Pour l’intelligence sup\u00e9rieure rien n’est vraiment fini ; elle s’appuie sur le sentiment du tout est dans tout et r\u00e9ciproquement.\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 312 ; \u00ab\u00a0Je crois que la vision du monde impliqu\u00e9e par la physique moderne est incompatible avec notre soci\u00e9t\u00e9 actuelle, qui ne refl\u00e8te aucunement l’interd\u00e9pendance harmonieuse que nous observons dans la nature. Afin de r\u00e9aliser un tel \u00e9tat d’\u00e9quilibre dynamique, une structure \u00e9conomique et sociale radicalement diff\u00e9rente sera n\u00e9cessaire : une r\u00e9volution culturelle au vrai sens du mot. La survie de notre civilisation enti\u00e8re d\u00e9pend peut-\u00eatre de notre possibilit\u00e9 de r\u00e9aliser une telle transformation. Cela d\u00e9pendra, en derni\u00e8re instance, de notre capacit\u00e9 \u00e0 adopter quelques-unes des attitudes yin de la spiritualit\u00e9 orientale ; \u00e0 faire l’exp\u00e9rience de la totalit\u00e9 de la nature, et de l’art de vivre en harmonie avec elle.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 313 ; \u00ab\u00a0…lorsque les physiciens se rendirent compte que l’univers pourrait, en fait, \u00eatre interconnect\u00e9 d’une mani\u00e8re plus subtile qu’on l’avait jusque-l\u00e0 pens\u00e9. Le nouveau genre d’interconnexion apparu r\u00e9cemment, renforce non seulement les similitudes entre les conceptions des physiciens et celles des mystiques, mais ouvre \u00e9galement la possibilit\u00e9 myst\u00e9rieuse de relier la physique subatomique \u00e0 la psychologie de Jung et, peut-\u00eatre m\u00eame, \u00e0 la parapsychologie. Cela \u00e9claire d’une mani\u00e8re nouvelle le r\u00f4le fondamental de la probabilit\u00e9 dans la physique des quanta.\u00a0\u00bb<\/p>\n Extraits de Le Tao de la physique<\/em> par Fritjof Capra (Paris, Sand, 1975).<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Le Tao de la Physique\u00a0 Fritjof Capra (Paris, Sand, 1975) \u00ab\u00a0Les lois de la physique moderne confirment les concepts qui r\u00e9gissent les mystiques de l’Asie: Hindouisme, Bouddhisme, Tao\u00efsme.\u00a0\u00bb L’auteur a \u00e9galement \u00e9crit Le temps du Changement et la Sagesse des Sages. Extraits significatifs : p. 32 ; \u00ab\u00a0La connaissance et \u2026 Lire plus \/ Read more<\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":1207,"parent":0,"menu_order":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"ngg_post_thumbnail":0,"footnotes":""},"class_list":["post-1132","page","type-page","status-publish","has-post-thumbnail","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1132","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fcomments&post=1132"}],"version-history":[{"count":3,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1132\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":1208,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1132\/revisions\/1208"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/media\/1207"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fmedia&parent=1132"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}Extraits significatifs :<\/em>
\np. 32 ; \u00ab\u00a0La connaissance et les activit\u00e9s rationnelles constituent certainement la majeure partie de la recherche scientifique, mais non pas le tout. La part rationnelle de la recherche serait, de fait, vaine si elle n’\u00e9tait pas compl\u00e9t\u00e9e par l’intuition, qui donne aux scientifiques de nouveaux aper\u00e7us et les rend cr\u00e9atifs. Ces aper\u00e7us sont soudains et, d’une mani\u00e8re caract\u00e9ristique, surviennent non pas lorsqu’on est assis \u00e0 une table de travail, \u00e0 r\u00e9soudre des \u00e9quations, mais lorsqu’on se d\u00e9tend dans son bain, durant une promenade en for\u00eat, sur la plage, etc. Durant ces p\u00e9riodes de relaxation apr\u00e8s une activit\u00e9 intellectuelle concentr\u00e9e, l’intuition semble prendre la rel\u00e8ve et peut produire l’aper\u00e7u lumineux et soudain qui procure tant de joie et de d\u00e9lices au chercheur.\u00a0\u00bb<\/p>\n
\nAu d\u00e9but du XXe si\u00e8cle, les physiciens se trouv\u00e8rent donc en possession de deux th\u00e9ories efficientes s’appliquant \u00e0 des ph\u00e9nom\u00e8nes diff\u00e9rents : la m\u00e9canique de Newton et l’\u00e9lectrodynamique de Maxwell. Ainsi le mod\u00e8le newtonien avait-il cess\u00e9 d’\u00eatre la base de toute la physique.\u00a0\u00bb<\/p>\n
\n(…) Selon la th\u00e9orie de la relativit\u00e9, l’espace n’est pas tridimensionnel et le temps n’est pas une entit\u00e9 s\u00e9par\u00e9e.\u00a0\u00bb<\/p>\n
\n(…) Sur une sph\u00e8re, cependant, ce proc\u00e9d\u00e9 est inutilisable car les r\u00e8gles de la g\u00e9om\u00e9trie euclidienne ne valent pas pour les surfaces courbes.\u00a0\u00bb<\/p>\n
\nLes \u00e9coles Soto et Rinza\u00ef attachent toutes deux la plus grande importance au zazen , ou m\u00e9ditation assise, pratiqu\u00e9 dans les temples Zen chaque jour pendant plusieurs heures. la posture correcte et la respiration impliqu\u00e9es par cette forme de m\u00e9ditation sont les premi\u00e8res choses que l’\u00e9tudiant du Zen doit apprendre.<\/p>\n
\nAssis paisiblement, sans rien faire,
\nle printemps vient, et l’herbe cro\u00eet d’elle-m\u00eame.<\/p>\n
\nOn sait que le N\u00e9ant n’existe pas .\u00a0\u00bb<\/p>\n
\nNeedham traduit li<\/em> par \u00ab\u00a0principe d’organisation\u00a0\u00bb…\u00a0\u00bb<\/p>\n