{"id":1122,"date":"2015-01-15T19:16:55","date_gmt":"2015-01-15T18:16:55","guid":{"rendered":"http:\/\/www.archipress.org\/wp\/?page_id=1122"},"modified":"2015-01-18T11:46:43","modified_gmt":"2015-01-18T10:46:43","slug":"la-crise-du-monde-moderne","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/www.archipress.org\/?page_id=1122","title":{"rendered":"La crise du monde moderne"},"content":{"rendered":"

La crise du monde moderne<\/strong><\/h3>\n

Ren\u00e9 Gu\u00e9non, Paris, Gallimard, 1946.<\/strong><\/p>\n

<\/h4>\n

\u00ab\u00a0Gu\u00e9non oppose l’Orient \u00e0 l’Occident, et \u00e0 travers son analyse nous retrouvons nos pr\u00e9occupations actuelles, en particulier sa critique de la civilisation mat\u00e9rielle de l’Occident\u00a0\u00bb.<\/p>\n

\n

\"Extraits significatifs : <\/em><\/p>\n

p. 36 ; \u00ab\u00a0(…) parole \u00e9vang\u00e9lique trop souvent mal comprise : \u00ab\u00a0Il faut qu’il y ait du scandale. Mais malheur \u00e0 celui par qui le scandale arrive !\u00a0\u00bb<\/p>\n

p. 85 ; \u00ab\u00a0(…) c’est le r\u00f4le premier de l’intuition intellectuelle, qui est la plus imm\u00e9diate de toutes les connaissances, aussi bien que la plus \u00e9lev\u00e9e, et, qui est absolument ind\u00e9pendante de l’exercice de toute facult\u00e9 d’ordre sensible ou m\u00eame rationnel\u00a0\u00bb.<\/p>\n

p. 88-89; \u00ab\u00a0La science moderne, proc\u00e9dant d’une limitation arbitraire de la connaissance \u00e0 un certain ordre particulier, et qui est le plus inf\u00e9rieur de tous, celui de la r\u00e9alit\u00e9 mat\u00e9rielle ou sensible, a perdu, du fait de cette limitation et des cons\u00e9quences qu’elle entra\u00eene imm\u00e9diatement, toute valeur intellectuelle, du moins si l’on donne \u00e0 l’intellectualit\u00e9 la pl\u00e9nitude de son vrai sens, si l’on se refuse \u00e0 partager l’erreur \u00ab\u00a0rationaliste\u00a0\u00bb, c’est-\u00e0-dire \u00e0 assimiler l’intelligence pure \u00e0 la raison, ou, ce qui revient au m\u00eame, \u00e0 nier l’intuition intellectuelle. ce qui est au fond de cette erreur, comme d’une grande partie des autres erreurs modernes, ce qui est \u00e0 la racine m\u00eame de toute la d\u00e9viation de la science telle que nous venons de l’expliquer, c’est ce que l’on peut appeler l'\u00a0\u00bbindividualisme\u00a0\u00bb, qui ne fait qu’un avec l’esprit antitraditionnel lui-m\u00eame, et dont les manifestations multiples, dans tous les domaines, constituent un des facteurs les plus importants de d\u00e9sordre de notre \u00e9poque ; c’est cet \u00ab\u00a0individualisme\u00a0\u00bb que nous devons maintenant examiner de plus pr\u00e8s.<\/p>\n

p. 93; \u00ab\u00a0Puisque nous avons parl\u00e9 de la philosophie, nous signalerons encore, sans entrer dans tous les d\u00e9tails, quelques-unes des cons\u00e9quences de l’individualisme dans ce domaine : la premi\u00e8re de toutes fut, par la n\u00e9gation de l’intuition intellectuelle, de mettre la raison au-dessus de tout, de faire de cette facult\u00e9 purement humaine et relative la partie sup\u00e9rieure de l’intelligence, ou m\u00eame d’y r\u00e9duire celle-ci tout enti\u00e8re, c’est l\u00e0 ce qui constitue le \u00ab\u00a0rationalisme\u00a0\u00bb, dont le v\u00e9ritable fondateur fut Descartes. Cette limitation de l’intelligence n’\u00e9tait d’ailleurs qu’une premi\u00e8re \u00e9tape ; la raison elle-m\u00eame ne devait pas tarder \u00e0 \u00eatre rabaiss\u00e9e de plus en plus \u00e0 un r\u00f4le surtout pratique, \u00e0 mesure que les applications prendraient le pas sur les sciences qui pouvaient avoir encore un certain caract\u00e8re sp\u00e9culatif ; et, d\u00e9j\u00e0, Descartes lui-m\u00eame \u00e9tait, au fond, beaucoup plus pr\u00e9occup\u00e9 de ces applications pratiques que de la science pure. Mais ce n’est pas tout : l’individualisme entra\u00eene in\u00e9vitablement le \u00ab\u00a0naturalisme\u00a0\u00bb, puisque tout ce qui est au del\u00e0 de la nature est, par l\u00e0 m\u00eame, hors de l’atteinte de l’individu comme tel ; \u00ab\u00a0naturalisme\u00a0\u00bb ou n\u00e9gation de la m\u00e9taphysique, ce n’est d’ailleurs qu’une seule et m\u00eame chose, et, d\u00e8s lors que l’intuition intellectuelle est m\u00e9connue, il n’y a plus de m\u00e9taphysique possible ; mais, tandis que certains s’obstinent cependant \u00e0 b\u00e2tir une \u00ab\u00a0pseudo-m\u00e9taphysique\u00a0\u00bb quelconque, d’autres reconnaissent plus franchement cette impossibilit\u00e9 ; de l\u00e0 le \u00ab\u00a0relativisme\u00a0\u00bb sous toutes ses formes, que ce soit le \u00ab\u00a0criticisme\u00a0\u00bb de Kant ou le \u00ab\u00a0positivisme\u00a0\u00bb d’Auguste Comte ; et, la raison \u00e9tant elle-m\u00eame toute relative et ne pouvant s’appliquer valablement qu’\u00e0 un domaine \u00e9galement relatif, il est bien vrai que le \u00ab\u00a0relativisme\u00a0\u00bb est le seul aboutissement logique du \u00ab\u00a0rationalisme\u00a0\u00bb. Celui-ci, du reste, devait arriver par l\u00e0 \u00e0 se d\u00e9truire lui-m\u00eame : \u00ab\u00a0nature\u00a0\u00bb et \u00ab\u00a0devenir\u00a0\u00bb, comme nous l’avons not\u00e9 plus haut, sont en r\u00e9alit\u00e9 synonymes ; un \u00ab\u00a0naturalisme\u00a0\u00bb cons\u00e9quent avec lui-m\u00eame ne peut donc \u00eatre qu’une de ces \u00ab\u00a0philosophies du devenir\u00a0\u00bb …\u00a0\u00bb<\/p>\n

p. 105 ; \u00ab\u00a0Ce que nous avons en vue \u00e0 cet \u00e9gard, ce ne sont pas seulement des mouvements assez nettement d\u00e9finis, comme celui auquel on a donn\u00e9 pr\u00e9cis\u00e9ment le nom de \u00ab\u00a0modernisme\u00a0\u00bb, et qui ne fut rien d’autre qu’une tentative, heureusement d\u00e9jou\u00e9e, d’infiltration de l’esprit protestant \u00e0 l’int\u00e9rieur de l’\u00c9glise catholique elle-m\u00eame ; c’est surtout un \u00e9tat d’esprit beaucoup plus g\u00e9n\u00e9ral, plus diffus et plus difficilement saisissable, donc plus dangereux encore, d’autant plus dangereux m\u00eame qu’il est souvent tout \u00e0 fait inconscient chez ceux qui en sont affect\u00e9s : on peut se croire sinc\u00e8rement religieux et ne l’\u00eatre nullement au fond, on peut m\u00eame se dire \u00ab\u00a0traditionaliste\u00a0\u00bb sans avoir la moindre notion du v\u00e9ritable esprit traditionnel, et c’est l\u00e0 encore un des sympt\u00f4mes du d\u00e9sordre mental de notre \u00e9poque. L’\u00e9tat d’esprit auquel nous faisons allusion est, tout d’abord, celui qui consiste, si l’on peut dire, \u00e0 \u00ab\u00a0minimiser\u00a0\u00bb la religion, \u00e0 en faire quelque chose que l’on met \u00e0 part, \u00e0 quoi on se contente d’assigner une place bien d\u00e9limit\u00e9e et aussi \u00e9troite que possible, quelque chose qui n’a aucune influence r\u00e9elle sur le reste de l’existence, qui en est isol\u00e9 par une sorte de cloison \u00e9tanche ; est-il aujourd’hui beaucoup de catholiques qui aient, dans la vie courante, des fa\u00e7ons de penser et d’agir sensiblement diff\u00e9rentes de celles de leurs contemporains les plus \u00ab\u00a0areligieux\u00a0\u00bb? C’est aussi l’ignorance \u00e0 peu pr\u00e8s compl\u00e8te au point de vue doctrinal, l’indiff\u00e9rence m\u00eame \u00e0 l’\u00e9gard de tout ce qui s’y rapporte ; la religion, pour beaucoup, est simplement une affaire de \u00ab\u00a0pratique\u00a0\u00bb, d’habitude, pour ne pas dire de routine, et l’on s’abstient soigneusement de chercher \u00e0 y comprendre quoi que ce soit, on en arrive m\u00eame \u00e0 penser qu’il est inutile de comprendre, ou peut-\u00eatre qu’il n’y a rien \u00e0 comprendre ; du reste, si l’on comprenait vraiment la religion, pourrait-on lui faire une place aussi m\u00e9diocre parmi ses pr\u00e9occupations ? La doctrine se trouve donc, en fait, oubli\u00e9e ou r\u00e9duite \u00e0 presque rien, ce qui se rapproche singuli\u00e8rement de la conception protestante, parce que c’est un effet des m\u00eames tendances modernes, oppos\u00e9es \u00e0 toute intellectualit\u00e9 ; et ce qui est le plus d\u00e9plorable, c’est que l’enseignement qui est donn\u00e9 g\u00e9n\u00e9ralement, au lieu de r\u00e9agir contre cet \u00e9tat d’esprit, le favorise au contraire en ne s’y adaptant que trop bien : on parle toujours de morale, on ne parle presque jamais de doctrine, sous pr\u00e9texte qu’on ne serait pas compris, la religion, maintenant, n’est plus que du \u00ab\u00a0moralisme\u00a0\u00bb, ou du moins il semble que personne ne veuille plus voir ce qu’elle est r\u00e9ellement, et qui est tout autre chose. Si l’on en arrive cependant \u00e0 parler encore quelquefois de la doctrine, ce n’est trop souvent que pour la rabaisser en discutant avec des adversaires sur leur propre terrain \u00ab\u00a0profane\u00a0\u00bb, ce qui conduit in\u00e9vitablement \u00e0 leur faire les concessions les plus injustifi\u00e9es ; c’est ainsi, notamment, qu’on se croit oblig\u00e9 de tenir compte, dans une plus ou moins large mesure, des pr\u00e9tendus r\u00e9sultats de la \u00ab\u00a0critique\u00a0\u00bb moderne, alors que rien ne serait plus facile, en se pla\u00e7ant \u00e0 un autre point de vue, que d’en montrer toute l’inanit\u00e9 ; dans ces conditions, que peut-il rester effectivement du v\u00e9ritable esprit traditionnel ?
\nCette digression, o\u00f9 nous avons \u00e9t\u00e9 amen\u00e9 par l’examen des manifestations de l’individualisme dans le domaine religieux, ne nous semble pas inutile, car elle montre que le mal, \u00e0 cet \u00e9gard, est encore plus grave et plus \u00e9tendu qu’on ne pourrait le croire \u00e0 premi\u00e8re vue ; et, d’autre part, elle ne nous \u00e9loigne gu\u00e8re de la question que nous envisagions, et \u00e0 laquelle notre derni\u00e8re remarque se rattache m\u00eame directement, car c’est encore l’individualisme qui introduit partout l’esprit de discussion. Il est tr\u00e8s difficile de faire comprendre \u00e0 nos contemporains qu’il y a des choses qui , par leur nature m\u00eame, ne peuvent se discuter ; L’homme moderne, au lieu de chercher \u00e0 s’\u00e9lever \u00e0 la v\u00e9rit\u00e9, pr\u00e9tend la faire descendre \u00e0 son niveau… \u00a0\u00bb<\/p>\n

p. 134 ; \u00ab\u00a0Les modernes, en g\u00e9n\u00e9ral, ne con\u00e7oivent pas d’autre science que celle des choses qui se mesurent, se comptent et se p\u00e8sent, c’est-\u00e0-dire encore, en somme, des choses mat\u00e9rielles, car c’est \u00e0 celles-ci seulement que peut s’appliquer le point de vue quantitatif ; et la pr\u00e9tention de r\u00e9duire la qualit\u00e9 \u00e0 la quantit\u00e9 est tr\u00e8s caract\u00e9ristique de la science moderne. On en est arriv\u00e9, dans ce sens, \u00e0 croire qu’il n’y a pas de science proprement dite l\u00e0 o\u00f9 il n’est pas possible d’introduire la mesure, et qu’il n’y a de lois scientifiques que celles qui expriment des relations quantitatives ; le \u00ab\u00a0m\u00e9canisme\u00a0\u00bb de Descartes a marqu\u00e9 le d\u00e9but de cette tendance, qui n’a fait que s’accentuer depuis lors, en d\u00e9pit, de l’\u00e9chec de la physique cart\u00e9sienne …\u00a0\u00bb<\/p>\n

p. 143 , \u00ab\u00a0…on peut, lorsqu’on envisage des cons\u00e9quences comme celles que nous venons de signaler, se demander si ces avantages ne sont pas d\u00e9pass\u00e9s de beaucoup par les inconv\u00e9nients. nous ne parlons m\u00eame pas de tout ce qui a \u00e9t\u00e9 sacrifi\u00e9 \u00e0 ce d\u00e9veloppement exclusif, et qui valait incomparablement plus; nous ne parlons pas des connaissances sup\u00e9rieures oubli\u00e9es, de l’intellectualit\u00e9 d\u00e9truite, de la spiritualit\u00e9 disparue ; nous prenons simplement la civilisation moderne en elle-m\u00eame, et nous disons que, si l’on mettait en parall\u00e8le les avantages et les inconv\u00e9nients de ce qu’elle a produit, le r\u00e9sultat risquerait fort d’\u00eatre n\u00e9gatif. Les inventions qui vont en se multipliant actuellement avec une rapidit\u00e9 toujours croissante sont d’autant plus dangereuses qu’elles mettent en jeu des forces dont la v\u00e9ritable nature est enti\u00e8rement inconnue de ceux m\u00eames qui les utilisent ; et cette ignorance est la meilleure preuve de la nullit\u00e9 de la science moderne sous le rapport de la valeur explicative, donc en tant que connaissance, m\u00eame born\u00e9e au seul domaine physique …\u00a0\u00bb<\/p>\n

p. 147 ; \u00ab\u00a0…plus un homme a des besoins, plus il risque de manquer de quelque chose, et par cons\u00e9quent d’\u00eatre malheureux, la civilisation moderne vise \u00e0 multiplier les besoins artificiels, et comme nous le disions d\u00e9j\u00e0 plus haut, elle cr\u00e9era toujours plus de besoins qu’elle n’en pourra satisfaire, car une fois qu’on s’est engag\u00e9 dans cette voie, il bien difficile de s’y arr\u00eater, et il n’y a m\u00eame aucune raison de s’arr\u00eater \u00e0 un point d\u00e9termin\u00e9. Les hommes ne pouvaient \u00e9prouver aucune souffrance d’\u00eatre priv\u00e9s de choses qui n’existaient pas et auxquelles ils n’avaient jamais song\u00e9 ; maintenant au contraire, ils souffrent forc\u00e9ment si ces choses leur font d\u00e9faut, puisqu’ils se sont habitu\u00e9s \u00e0 les regarder comme n\u00e9cessaires, et que, en fait, elles leur sont vraiment devenues n\u00e9cessaires. \u00a0\u00bb<\/p>\n

p. 181 ; \u00ab\u00a0Il est m\u00eame probable que nous ne sommes plus tr\u00e8s loin de l’\u00e9poque \u00e0 laquelle se rapporte cette pr\u00e9diction \u00e9vang\u00e9lique que nous avons d\u00e9j\u00e0 appel\u00e9e ailleurs : \u00ab\u00a0Il s’\u00e9l\u00e8vera de faux Christs et de faux proph\u00e8tes, qui feront des grands prodiges et des choses \u00e9tonnantes, jusqu’\u00e0 s\u00e9duire, s’il \u00e9tait possible, les \u00e9lus eux-m\u00eames.\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n

p. 182 ; \u00ab\u00a0\u00a0\u00bbbeaucoup d’appel\u00e9s, mais peu d’\u00e9lus\u00a0\u00bb.\u00a0\u00bb<\/p>\n

Extraits de La crise du monde moderne<\/em> par Ren\u00e9 Gu\u00e9non (Paris, Gallimard, 1946).<\/p>\n<\/div>\n

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La crise du monde moderne Ren\u00e9 Gu\u00e9non, Paris, Gallimard, 1946. \u00ab\u00a0Gu\u00e9non oppose l’Orient \u00e0 l’Occident, et \u00e0 travers son analyse nous retrouvons nos pr\u00e9occupations actuelles, en particulier sa critique de la civilisation mat\u00e9rielle de l’Occident\u00a0\u00bb. Extraits significatifs : p. 36 ; \u00ab\u00a0(…) parole \u00e9vang\u00e9lique trop souvent mal comprise : \u00ab\u00a0Il \u2026 Lire plus \/ Read more<\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":1209,"parent":0,"menu_order":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"ngg_post_thumbnail":0,"footnotes":""},"class_list":["post-1122","page","type-page","status-publish","has-post-thumbnail","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1122","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fcomments&post=1122"}],"version-history":[{"count":3,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1122\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":1211,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1122\/revisions\/1211"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/media\/1209"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fmedia&parent=1122"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}