{"id":1111,"date":"2015-01-15T19:10:14","date_gmt":"2015-01-15T18:10:14","guid":{"rendered":"http:\/\/www.archipress.org\/wp\/?page_id=1111"},"modified":"2015-01-17T19:28:59","modified_gmt":"2015-01-17T18:28:59","slug":"approches-du-reel","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/www.archipress.org\/?page_id=1111","title":{"rendered":"Approches du r\u00e9el"},"content":{"rendered":"
Ouvrage collectif (Paris, Le Mail, 1986)<\/strong><\/p>\n Il \u00ab\u00a0s’est tenu en novembre 1984 au Japon un colloque international r\u00e9unissant des savants et des sp\u00e9cialistes de diff\u00e9rentes disciplines, afin d’\u00e9tudier en commun comment pouvaient \u00eatre pens\u00e9s, aujourd’hui, les fondements du r\u00e9el ; quels pouvaient \u00eatre les rapports de la pens\u00e9e scientifique et de la pens\u00e9e symbolique … C’est pourquoi d’une fa\u00e7on compl\u00e9mentaire aux Actes m\u00eames du Colloque de Tsukuba, il a paru important de tenter d’en faire le point aujourd’hui, d’en tirer les enseignements possibles et de baliser des voies de recherche et de r\u00e9flexion\u00a0\u00bb<\/p>\n Extraits significatifs <\/em>; p. 162 ; Votre Science est-elle universelle ?<\/em> ; \u00ab\u00a0Mais pour en arriver au colloque, j’ai \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s frapp\u00e9 par quelque chose qui recoupe mes pr\u00e9occupations. Souvent nos interlocuteurs japonais nous faisaient la r\u00e9flexion suivante : \u00ab\u00a0Est-ce que la science telle que vous nous la pr\u00e9sentez, et telle que nous, Japonais, nous essayons de l’assumer (et nous l’assumons), est une science pleinement universelle ? Est-ce qu’elle ne serait pas un d\u00e9coupage dans la r\u00e9alit\u00e9 elle-m\u00eame, qui serait li\u00e9 \u00e0 une certaine culture particuli\u00e8re et, en l’occurrence, celle de la modernit\u00e9 occidentale ?\u00a0\u00bb. Or, je me souviens de l’un d’entre eux qui \u00e9tait un historien des sciences. Il disait que jusqu’aux XII\u00e8me et XIII\u00e8me si\u00e8cles, c’est-\u00e0-dire jusqu’\u00e0 la fin du Moyen Age, il y avait plusieurs sciences qui chacune correspondait \u00e0 une certaine vision, une certaine approche du myst\u00e8re. Il y avait une science chinoise (mais l\u00e0 le Japon doit beaucoup \u00e0 la Chine), il y avait une science dans le monde musulman, dans le monde chr\u00e9tien, dans le monde de l’Inde, et d’une certaine fa\u00e7on cela revenait \u00e0 nous dire : Que vaut votre regard d’occidentaux ? Ce regard est-il vraiment le regard de l’homme sur la nature, ou bien n’est-il pas plut\u00f4t le regard d’une certaine culture ? N’est-il pas un regard d\u00e9termin\u00e9 et, par cons\u00e9quent, orient\u00e9 et limit\u00e9 ? Nous, Japonais, nous pouvons avoir ce regard c’est \u00e9vident. Quand il faut chercher la distance de la terre \u00e0 la lune, ceci est valable pour tous les hommes. Mais est-ce qu’il n’y a pas d’autres dimensions de l’\u00eatre que vous avez, d’une certaine fa\u00e7on, oubli\u00e9es ?<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Approches du r\u00e9el Ouvrage collectif (Paris, Le Mail, 1986) Il \u00ab\u00a0s’est tenu en novembre 1984 au Japon un colloque international r\u00e9unissant des savants et des sp\u00e9cialistes de diff\u00e9rentes disciplines, afin d’\u00e9tudier en commun comment pouvaient \u00eatre pens\u00e9s, aujourd’hui, les fondements du r\u00e9el ; quels pouvaient \u00eatre les rapports de la \u2026 Lire plus \/ Read more<\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"parent":0,"menu_order":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"ngg_post_thumbnail":0,"footnotes":""},"class_list":["post-1111","page","type-page","status-publish","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1111","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fcomments&post=1111"}],"version-history":[{"count":1,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1111\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":1114,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1111\/revisions\/1114"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fmedia&parent=1111"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}<\/h4>\n
\np. 96 ; Needham <\/em>et la science<\/em> chinoise<\/em> ; \u00ab\u00a0Joseph Needham illustre tr\u00e8s bien ce que vous disiez. En tant qu’embryologiste, il a lutt\u00e9 pour que soient reconnues, en biologie, les cat\u00e9gories th\u00e9oriques permettant de comprendre qu’un embryon se d\u00e9veloppe \u00e0 partir d’un oeuf pour devenir ensuite un \u00eatre complet, capable de vivre. or, il se trouve qu’il a \u00e9t\u00e9 consul en Chine. Il a d\u00e9couvert l\u00e0-bas un type de pens\u00e9e qui lui semblait beaucoup plus appropri\u00e9 \u00e0 la progression de la biologie. Il s’\u00e9tait rendu compte que la pens\u00e9e occidentale avait privil\u00e9gi\u00e9 certains domaines dont l’embryologie souffrait, et qu’en donnant \u00e0 la pens\u00e9e occidentale le relief que permettait de lui donner la pens\u00e9e chinoise, on pourrait mieux la comprendre. On pourrait peut-\u00eatre ainsi se donner la libert\u00e9 d’inventer de nouvelles cat\u00e9gories th\u00e9oriques permettant de la faire avancer. D’autre part, il s’est lanc\u00e9 dans l’\u00e9tude monumentale de la pens\u00e9e chinoise avec ce sentiment d’urgence de donner aux occidentaux la possibilit\u00e9 de penser diff\u00e9remment.\u00a0\u00bb<\/p>\n