{"id":1097,"date":"2015-01-15T18:58:29","date_gmt":"2015-01-15T17:58:29","guid":{"rendered":"http:\/\/www.archipress.org\/wp\/?page_id=1097"},"modified":"2015-01-18T11:55:48","modified_gmt":"2015-01-18T10:55:48","slug":"1097-2","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/www.archipress.org\/?page_id=1097","title":{"rendered":"Mysticisme et physique"},"content":{"rendered":"
Michael Talbot (Paris, Le Mail, 1984)<\/strong><\/p>\n \u00ab\u00a0Montrer la convergence du mysticisme et de la physique moderne, offrir une perspective de l’univers \u00e0 partir de cette structure nouvelle et implicite, voil\u00e0 le sujet directeur de ce livre\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/div>\n Extraits significatifs<\/em> ;<\/p>\n p. 15 ; \u00ab\u00a0\u00a0\u00bbLa violente r\u00e9action du r\u00e9cent d\u00e9veloppement de la physique moderne ne peut \u00eatre comprise que quand on r\u00e9alise que les fondements de la physique ont commenc\u00e9 \u00e0 bouger ; et que ce mouvement a cr\u00e9\u00e9 la sensation que la mati\u00e8re serait coup\u00e9e de la science.\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 18 ; \u00ab\u00a0C’est \u00e0 quoi se r\u00e9f\u00e8re, semble-t-il, don Juan lorsqu’il dit, dans Histoires de Pouvoir, de Carlos Castaneda : \u00ab\u00a0Le monde ne nous appara\u00eet pas directement ; entre lui et nous se tient la description du monde.\u00a0\u00bb<\/p>\n (…) mais le langage lui-m\u00eame devient un obstacle. La physique et la m\u00e9taphysique ont atteint toutes les deux un point o\u00f9 le langage ne fournit plus aucune information.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 19 ; \u00ab\u00a0En m\u00e9taphysique \u00e9galement, il y a de nombreuses situations o\u00f9 le langage ne nous apporte pas d’information. Dans le livre de John Blofeld, The Zen Teaching of Hui Hai<\/em>, un disciple demande au ma\u00eetre zen: \u00ab\u00a0Que signifie percevoir le vrai Buddhakaya?\u00a0\u00bb Hui Hai r\u00e9pond : \u00ab\u00a0Cela signifie ne plus percevoir quelque chose comme existant ou non-existant… Existence est un terme utilis\u00e9 par opposition \u00e0 non-existence, alors que non-existence est utilis\u00e9 par opposition \u00e0 existence. A moins que vous ne commenciez par admettre le premier terme, l’autre ne peut pas tenir. De fa\u00e7on similaire, sans le concept de non-existence, comment est-ce que celui d’existence peut avoir un sens ? Ces deux termes sont<\/em> par leur mutuelle d\u00e9pendance, et ils appartiennent au royaume de la naissance et de la mort. C’est en fait en \u00e9vitant une telle perception dualiste que nous pouvons \u00eatre amen\u00e9s \u00e0 voir le vrai Buddhakaya.\u00a0\u00bb<\/p>\n (…) Cet apparent dilemme devrait servir \u00e0 mettre en \u00e9vidence les limites du langage.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 23 ; \u00ab\u00a0nous sommes incapables de comprendre l’infini.<\/p>\n (…) La difficult\u00e9 qu’elles pr\u00e9sentent r\u00e9side dans le fait que l’infini ne se conforme pas aux conditions ordinaires de quantit\u00e9 et de nombre.<\/p>\n (…) L’intuition nous induit en erreur, le langage nous trahit, et nous verrons que notre compr\u00e9hension de l’univers repose sur des modes de pens\u00e9e que la civilisation occidentale commence \u00e0 peine \u00e0 sentir. La d\u00e9couverte de ces formes ind\u00e9termin\u00e9es, notre mani\u00e8re d’en parler et d’y penser se situent pr\u00e9cis\u00e9ment l\u00e0 o\u00f9 convergent le mysticisme et la physique nouvelle.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 24 ; \u00ab\u00a0Les auteurs pr\u00e9cisaient : \u00ab\u00a0Ce sch\u00e9ma satisfait d’une part les postulats de la physique moderne, et d’autre part ceux de la psychologie.\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 25 ; \u00ab\u00a0C’est ce qu’exprime sir James Jeans dans The Mysterious Universe<\/em>. \u00ab\u00a0De nos jours, \u00e9crivait-il, il existe un consensus -et en ce qui concerne les sciences physiques il est presque unanime- pour dire que le courant de la connaissance est en train de s’orienter vers une conception non-m\u00e9canique de la r\u00e9alit\u00e9. L’univers commence \u00e0 se pr\u00e9senter plus comme une grande pens\u00e9e que comme une grande machine. L’esprit n’appara\u00eet plus comme un intrus accidentel dans le royaume de la mati\u00e8re ; nous commen\u00e7ons \u00e0 nous rendre compte que nous devrions plut\u00f4t saluer en lui le cr\u00e9ateur et l’organisateur de ce royaume de la mati\u00e8re…\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 26 , \u00ab\u00a0Nous touchons l\u00e0 \u00e0 l’essentiel m\u00eame du r\u00eave.<\/p>\n (…) Il reste \u00e0 voir comment la nature omnijective de la r\u00e9alit\u00e9 transformera la civilisation occidentale. La seule certitude que nous ayons \u00e0 ce sujet est que cette transformation sera stup\u00e9fiante.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 29 ; \u00ab\u00a0Pour d\u00e9crire ce qui est arriv\u00e9, il faut remplacer l’ancien mot d'\u00a0\u00bbobservateur\u00a0\u00bb par celui de \u00ab\u00a0participant\u00a0\u00bb. De fa\u00e7on assez \u00e9trange, l’univers est un univers de participation.\u00a0\u00bb<\/p>\n John A. Wheeler,<\/p>\n The physicist’s Conception of Nature<\/em>\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 32 ; Laplace et le concert m\u00e9caniste, la causalit\u00e9 reine<\/em> ; \u00ab\u00a0Dans son Essai philosophique sur les probabilit\u00e9s<\/em>(1814), Laplace r\u00e9suma cette croyance en disant : \u00ab\u00a0Nous devrions consid\u00e9rer l’\u00e9tat actuel de l’univers comme le r\u00e9sultat de ses \u00e9tats ant\u00e9rieurs, et comme la cause de celui qui va suivre. \u00c9tant donn\u00e9, \u00e0 un instant, une intelligence qui pourrait comprendre toutes les forces de la nature et la situation respective des \u00e9l\u00e9ments qui la composent (…) pour elle, rien ne serait incertain et le futur, comme le pass\u00e9, serait pr\u00e9sent \u00e0 ses yeux.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 33 ; \u00ab\u00a0D’un poids oscillant au bout d’un ressort jusqu’au mouvement des plan\u00e8tes, tous les corps repr\u00e9sentaient des syst\u00e8mes ob\u00e9issant aux lois apparentes de la causalit\u00e9.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 37 ; \u00ab\u00a0Parce que les particules quantiques pr\u00e9sentent une compl\u00e9mentarit\u00e9-elles ont \u00e0 la fois les propri\u00e9t\u00e9s d’une particule et celles d’une onde<\/em>– cette \u00e9quation est connue sous le nom de fonction d’onde de la particule.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 38 ; Le chat de Shr\u00f6dinger <\/em>; \u00ab\u00a0On retrouve la question de l’ind\u00e9terminisme, illustr\u00e9 d’une fa\u00e7on dramatique, dans ce qu’on appelle le paradoxe du \u00ab\u00a0chat de Shr\u00f6dinger\u00a0\u00bb. Le probl\u00e8me est le suivant : un chat est enferm\u00e9 dans une pi\u00e8ce avec un compteur Geiger contenant assez de mati\u00e8re radioactive pour que, exactement une heure plus tard, il y ait 50 % de chances pour qu’un des noyaux se d\u00e9sint\u00e8gre. Sous la d\u00e9charge du compteur, un marteau qui y est reli\u00e9 cassera un flacon de gaz empoisonn\u00e9. Au bout d’une heure, selon la fonction d’onde de Shr\u00f6dinger, le syst\u00e8me aura donc une forme o\u00f9 le chat vivant et le chat mort seront \u00ab\u00a0m\u00e9lang\u00e9s\u00a0\u00bb en proportion \u00e9gale. L’\u00e9quation pr\u00e9dit que le chat sera en m\u00eame temps vivant et mort. Si l’on effectue l’exp\u00e9rience, naturellement, une seule des deux solutions observables aura lieu ; ceci amena Schr\u00f6dinger \u00e0 consid\u00e9rer que les math\u00e9matiques cr\u00e9ent une paradoxale et inacceptable description de la r\u00e9alit\u00e9.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 47 ; \u00ab\u00a0Le physicien Jack Sarfati \u00e9tablit de mani\u00e8re similaire, dans un article intitul\u00e9 \u00ab\u00a0Implications of Meta-physics for Psycho-energetic Systems<\/em>\u00a0\u00bb qu'\u00a0\u00bbune des id\u00e9es les plus significatives pour le d\u00e9veloppement des syst\u00e8mes psycho-\u00e9nerg\u00e9tiques est que la structure de la mati\u00e8re ne peut pas \u00eatre ind\u00e9pendante de la conscience.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 54 ; \u00ab\u00a0Pour tous ceux qui ont pass\u00e9 leur vie \u00e0 essayer de p\u00e9n\u00e9trer les secrets de la mati\u00e8re, la physique nouvelle apporte un message ; pas un message nouveau, mais un message qui peut tr\u00e8s bien devenir l’une des plus grandes re-d\u00e9couvertes que l’humanit\u00e9 ait jamais faite. Peut-\u00eatre le changement sera-t-il ressenti comme un roulement de tonnerre.<\/p>\n (…) Nous avons p\u00e9n\u00e9tr\u00e9 la mati\u00e8re, y avons trouv\u00e9 l’illusion -et un peu de nous-m\u00eame.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 55 ; \u00ab\u00a0\u00a0\u00bbIl est aujourd’hui \u00e0 peu pr\u00e8s certain que le \u00ab\u00a0si\u00e8ge de la conscience\u00a0\u00bb ne sera jamais d\u00e9couvert par un neurochirurgien, parce qu’elle para\u00eet moins impliquer un organe, ou plusieurs organes, que l’interaction de champs d’\u00e9nergie \u00e0 l’int\u00e9rieur du cerveau. Ces mod\u00e8les d’\u00e9nergie seraient perturb\u00e9s par une intervention chirurgicale, et ils ont disparu depuis longtemps dans les cadavres. Les neurophysiologistes ne d\u00e9couvriront probablement pas ce qu’ils recherchent hors de leur propre conscience, car ce qu’ils recherchent est cette chose m\u00eame qui est en train de chercher.\u00a0\u00bb<\/p>\n Keith Floyd,<\/p>\n Of Time and the Mind<\/em>.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 56 ; \u00ab\u00a0La propri\u00e9t\u00e9 \u00ab\u00a0holographique\u00a0\u00bb -toutes les parties sont contenues dans le tout- est quelque chose de remarquable\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 64 ; \u00ab\u00a0La t\u00e9l\u00e9ologie, selon la d\u00e9finition du Webster, est la croyance que les ph\u00e9nom\u00e8nes naturels ne sont pas seulement d\u00e9termin\u00e9s par des causes m\u00e9caniques, mais par un dessein (une finalit\u00e9) plus g\u00e9n\u00e9ral inscrit dans la nature<\/strong>.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 74-75 ; Le bootstrap de Chew <\/em>; \u00ab\u00a0Le glissement d’un univers causal vers un univers t\u00e9l\u00e9ologique, l’interd\u00e9pendance de toutes les parties contenant la totalit\u00e9, l’id\u00e9e de Burr que la gravit\u00e9 doit \u00eatre vue comme un ma\u00eetre-champ gouvernant l’organisation de tous les ph\u00e9nom\u00e8nes-tous ces points de vue sont en totale contradiction avec nos notions de physique classique. En 1968, le philosophe Geoffrey Chew formula la fameuse th\u00e9orie du \u00ab\u00a0Bootstrap<\/em>\u00ab\u00a0, qui fit reprise et d\u00e9velopp\u00e9e par F. Capra. Cette th\u00e9orie rejetait d\u00e9finitivement la conception m\u00e9caniste du monde, telle qu’elle fut arr\u00eat\u00e9e par Newton. On n’y voit plus le monde comme quelque chose de construit \u00e0 partir d’entit\u00e9s fondamentales et r\u00e9gi par des propri\u00e9t\u00e9s fondamentales. On n’y con\u00e7oit plus l’univers comme un assemblage de parties ind\u00e9pendantes, comme des touches de peinture d’un tableau impressionniste. C’est un hologramme, une trame dynamique d’\u00e9v\u00e9nements reli\u00e9s dans laquelle toute partie d\u00e9termine la structure de l’ensemble.<\/p>\n L’approche holographique de la conscience (et \u00e0 vrai dire l’approche holographique de l’univers tout entier) est s\u00fbrement celle qui relie le plus physique et mysticisme sans qu’aucun de ces deux domaines ne perde son identit\u00e9. on se souvient de la parabole du filet d’Indra, dans l’Avatamska S\u00fbtra<\/em>, o\u00f9 l’univers est per\u00e7u comme une sorte d’immense r\u00e9seau cosmique o\u00f9 les choses et les gens s’entrem\u00ealent. \u00ab\u00a0Dans le paradis d’Indra, il est dit qu’il existe un filet de perles dispos\u00e9es de telle mani\u00e8re que si vous regardez l’une d’elles, vous voyez toutes les autres qui se refl\u00e8tent en elle. De fa\u00e7on identique, chaque objet du monde n’est pas simplement lui-m\u00eame, mais il comprend tous les autres objets, et il est<\/em> en r\u00e9alit\u00e9 toutes les autres choses. Dans chaque parcelle de poussi\u00e8re, il y a des Bouddha pr\u00e9sents sans nombre.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 91 ; Heisenberg apr\u00e8s ses passionnantes discussions avec Bohr : la nature peut-elle vraiment \u00eatre aussi absurdes ?<\/em> ; \u00ab\u00a0Est-ce que les unit\u00e9s fondamentales de l’\u00e2me peuvent \u00eatre quelque chose qui n’ont affaire ni avec notre langage, ni avec nos conceptions courantes ? Heisenberg a vivement d\u00e9peint le choc qu’il avait ressenti comme physicien dans son livre Physique et Philosophie : \u00ab\u00a0Je me souviens des discussions que nous avions, Bohr et moi, qui se poursuivaient tr\u00e8s tard dans la nuit, et se terminaient presque dans le d\u00e9sespoir ; et, lorsqu’apr\u00e8s cela, je partais seul me promener dans un parc voisin, je me r\u00e9p\u00e9tais sans cesse la m\u00eame question : la nature peut-elle vraiment \u00eatre aussi absurde qu’elle nous semble l’\u00eatre dans ces exp\u00e9riences sur les atomes?\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 92 ; l’insuffisance du langage pour d\u00e9crire la r\u00e9alit\u00e9<\/em> ; \u00ab\u00a0Il sous-entendait que la nature absolue de la r\u00e9alit\u00e9 est au-del\u00e0 d’une description verbale. Un des points communs au mysticisme et \u00e0 la physique nouvelle est en effet que tous les deux convergent vers cette insuffisance du langage.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 93 ; les mots <\/em>; \u00ab\u00a0Ils sont ainsi tous des trahisons de la raison.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 94 ; \u00ab\u00a0la lumi\u00e8re se comportait bien plus comme des particules, ou des photons, et qu’elle \u00e9tait distribu\u00e9e de mani\u00e8re discontinue, en quanta.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 96 ; \u00ab\u00a0De plus, aucun physicien ne verra jamais, ni ne touchera jamais, un \u00e9lectron , car l’\u00e9lectron est un ph\u00e9nom\u00e8ne que ni nos concepts ni notre langage ne peuvent cerner.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 104-105 ; l’univers : une pens\u00e9e g\u00e9ante et non une machine g\u00e9ante<\/em> ; \u00ab\u00a0L’id\u00e9e de James Jeans, d’opposer un univers qui serait une pens\u00e9e g\u00e9ante au lieu d’une machine g\u00e9ante, fut reprise en \u00e9cho par la physique quantique. Jack Sarfati \u00e9crit : \u00ab\u00a0Des signaux circulent \u00e0 travers les interf\u00e9rences des wormholes<\/em>, sans cesse en train d’appara\u00eetre et de dispara\u00eetre, et ils fournissent des communications instantan\u00e9es entre toutes les parties de l’espace. On peut comparer ces signaux aux impulsions nerveuses d’un immense cerveau cosmique qui se serait infiltr\u00e9 dans toutes les parties de l’espace. Cette vision g\u00e9om\u00e9trique des choses est motiv\u00e9e par la relativit\u00e9 g\u00e9n\u00e9rale d’Einstein. Un point de vue semblable est donn\u00e9e par l’interpr\u00e9tation de la m\u00e9canique quantique de Bohm. A mon avis, ce n’est pas un accident, car je soup\u00e7onne la relativit\u00e9 g\u00e9n\u00e9rale et la th\u00e9orie quantique d’\u00eatre deus aspects compl\u00e9mentaires d’une th\u00e9orie plus profonde qui engagerait une sorte de conscience cosmique comme concept-cl\u00e9.\u00a0\u00bb\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 106-107 ; on ne peut analyser l’univers en le divisant en parties, selon la m\u00e9thode cart\u00e9sienne<\/em> ; \u00ab\u00a0Le travail de Bohm et Hiley a r\u00e9v\u00e9l\u00e9 qu’on ne pouvait pas analyser l’univers en le divisant en parties. Selon leurs propres termes:<\/p>\n \u00ab\u00a0Notre travail a fait ressortir de mani\u00e8re intuitive comment et pourquoi un syst\u00e8me quantique \u00e0 plusieurs corps ne pouvait pas \u00eatre convenablement analys\u00e9 en parties existant s\u00e9par\u00e9ment, avec des relations dynamiques fixes et d\u00e9termin\u00e9es entre elles. Il faut plut\u00f4t voir ces parties en connexion les unes avec les autres, et consid\u00e9rer que leurs relations dynamiques d\u00e9pendent, d’une mani\u00e8re irr\u00e9ductible, de l’\u00e9tat de syst\u00e8me en totalit\u00e9 (et \u00e0 vrai dire de syst\u00e8mes plus vastes dans lesquels elles sont contenues, syst\u00e8mes s’\u00e9tendant en principe jusqu’\u00e0 l’univers tout entier). Ainsi, on est conduit \u00e0 la notion de totalit\u00e9 indivise de l’univers <\/em>qui nie l’id\u00e9e classique d’analyse du monde en parties existant s\u00e9par\u00e9ment et ind\u00e9pendamment les unes des autres…\u00a0\u00bb<\/p>\n On peut encore penser que l’\u00e9tat de r\u00eave se substituerait encore une fois \u00e0 une totalit\u00e9 indivise. Et que la relation entre deux particules qui d\u00e9pendent de quelque chose se situant au-del\u00e0 de ce qui peut \u00eatre d\u00e9crit en terme de particules prises isol\u00e9ment indique que l’univers est holistique ou global. Comme le mod\u00e8le holographique de conscience pr\u00e9sent\u00e9 au chapitre pr\u00e9c\u00e9dent, comme la conscience cosmique de Sarfatti, ou la pens\u00e9e g\u00e9ante de Jeans, la totalit\u00e9 indivise de l’univers de Bohm et Hiley nous fournit une image de l’univers que les mystiques ont pr\u00f4n\u00e9e pendant des si\u00e8cles.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 123-124 ; Concept espace-temps, relatif <\/em>; \u00ab\u00a0Et ils proposent le m\u00eame arri\u00e8re-plan tachyonique que celui utilis\u00e9 par Sarfatti et Wolf : \u00e9quivalent \u00e0 un cadre de r\u00e9f\u00e9rence (comme l’aurait \u00e9t\u00e9 celui de l’\u00e9ther) dans lequel \u00ab\u00a0notre\u00a0\u00bb ordonnancement temporel des \u00e9v\u00e9nements n’est seulement qu’un ordonnancement parmi tous les autres possibles. Comme le dit John A. Weelher : \u00ab\u00a0Ces consid\u00e9rations montrent que les concepts d’espace-temps et m\u00eame de temps ne sont pas primordiaux, mais sont des id\u00e9es secondaires dans la structure de la physique th\u00e9orique. Ces concepts sont valables dans une approximation classique. Cependant, ils n’ont ni signification ni application dans certaines circonstances, quand par exemple des effets quantiques g\u00e9om\u00e9tricodynamiques prennent de l’importance. On doit alors renoncer \u00e0 cette vision de la nature dans laquelle chaque \u00e9v\u00e9nement, pass\u00e9, pr\u00e9sent, ou futur, occupe sa position pr\u00e9d\u00e9termin\u00e9e dans le grandiose album appel\u00e9 espace-temps. Il n’y a pas d’espace-temps, il n’y a pas de temps, il n’y a pas d’avant, il n’y a pas d’apr\u00e8s. La question, qu’arrive-t-il ensuite, est sans signification.\u00a0\u00bb<\/p>\n Encore une fois, nous sommes confront\u00e9s \u00e0 la physique existentielle de Finkelstein. Dans la vie de tous les jours nous pouvons fonctionner efficacement avec l’id\u00e9e de temps absolu. Mais la boussole du physicien indique quant \u00e0 elle une direction que nos esprits ont du mal \u00e0 concevoir. Des ph\u00e9nom\u00e8nes tels que le potentiel quantique et l’existence possible du tacyon sugg\u00e8rent qu’au moins certaines portions de notre univers et, si la th\u00e9orie du Bootstrap<\/em> appliqu\u00e9 \u00e0 la conscience et \u00e0 la r\u00e9alit\u00e9 est correcte, certaines portions de notre conscience) existent hors du temps. L’existence d’une r\u00e9gion de l’ailleurs <\/em>au-del\u00e0 du c\u00f4ne lumineux est une intuition qui est d\u00e9fendue depuis longtemps par les mystiques. Maintenant elle est avanc\u00e9e par des physiciens. Ceci n’est pas sans cons\u00e9quences sur notre mani\u00e8re de voir la structure du temps.\u00a0\u00bb<\/p>\n p. 205 ; \u00ab\u00a0L’apport capital de la physique, c’est qu’elle offre une base scientifique \u00e0 la religion. Voil\u00e0 quelque chose de compl\u00e8tement nouveau dans l’histoire de la civilisation occidentale, et nous allons sans doute en ressentir le choc dans tous les aspects de notre vie.\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/div>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Mysticisme et physique nouvelle Michael Talbot (Paris, Le Mail, 1984) \u00ab\u00a0Montrer la convergence du mysticisme et de la physique moderne, offrir une perspective de l’univers \u00e0 partir de cette structure nouvelle et implicite, voil\u00e0 le sujet directeur de ce livre\u00a0\u00bb Extraits significatifs ; p. 15 ; \u00ab\u00a0\u00a0\u00bbLa violente r\u00e9action du \u2026 Lire plus \/ Read more<\/a><\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":1215,"parent":0,"menu_order":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","template":"","meta":{"ngg_post_thumbnail":0,"footnotes":""},"class_list":["post-1097","page","type-page","status-publish","has-post-thumbnail","hentry"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1097","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/types\/page"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fcomments&post=1097"}],"version-history":[{"count":2,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1097\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":1103,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/pages\/1097\/revisions\/1103"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=\/wp\/v2\/media\/1215"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.archipress.org\/index.php?rest_route=%2Fwp%2Fv2%2Fmedia&parent=1097"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}<\/h4>\n
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